Récit d’un accouchement (vu du papa)

Là elle sourit encore…

Il fallait bien que ça arrive et que je partage aussi mon expérience auprès de mes amis et de ma communauté, je viens d’avoir mon deuxième fils là il y a quelques heures à peine. Comme il n’est pas encore arrivé à la maison, j’ai encore un peu de mal à réaliser, il est là mais pas encore totalement…

Déjà la veille, je sentais qu’un truc allait arriver, la matriarche n’a pas cessée de me prévenir… Je pensais qu’il allait arriver plus tôt pour être honnête puisque les « spécialistes » nous avaient dis à tord que le bébé serait « gros » et « grand » (3,4kg estimé au 8è mois) mais bon… il se faisait attendre le petit chenapan, surtout que je ne voulais pas qu’il naisse trop près de Noël (mais ça on ne contrôle pas… les méthodes mexicaines, italiennes et autres pays exotiques n’auront rien accéléré).

Bref, il est 21h20 quand on se couche en se disant que ça va être pour cette nuit alors autant dormir un peu.

3h30 madame en a marre d’être allongé, trop de contractions… elle se lève… moi je reste dormir encore un peu (elle est plus résistante que moi niveau sommeil… sauf devant une série dans le canapé).

ahah je ris, parce que pour le moment je n’arrive pas à évaluer son vrai degré de douleur

6H00 elle ne tient plus… elle me réveille, on part pour la maternité…
Dans ma tête je me dis « youpiii ça va être vite fait bien fait », tout le monde vous met dans la tête que c’est plus rapide pour un deuxième mais c’est pipoooo… chaque accouchement est unique.

Le trajet jusqu’à la voiture a été plus long que jusqu’à la maternité

Bon on est rapidement pris en charge, dilatée à 1 large (LOL ça veut rien dire sauf si t’as des Knackis à la place des doigts) il lui font un monitoring pendant 1h
Note : Le monitoring c’est un truc assez cool qui permet entre guillemets de pouvoir donner une note à la douleur des contractions. En effet, comme il est difficile de se mettre à la place de la maman, j’ai toujours du mal à évaluer son degré de souffrance. Je ne vais pas dire que la machine le fait, mais elle donne un indicateur sur la force des contractions…

Un outil pour les mecs comme moi qui n’arrivent pas à savoir si leur femme simulent ou pas…
si c’est > 50 elle douillle

10H On rentre à la maison… il est trop tôt !
La sage femme nous dit que ça sera peut être ce soir ou demain ou la semaine prochaine… bref elle ne sait rien… on en pleure…

Raté… c’est pas pour maintenant mais visiblement elle n’apprécie pas la voiture

De 11H à 15H non stop ma femme est restée allongée, des contractions qui ont redoublé de force et de fréquence. Pendant qu’elle souffrait, je m’occupais de notre fils puis j’alternais avec des massages dans le bas du dos (sur ma femme hein) le seul truc qui la soulageait.

15h30 elle craque nerveusement, elle n’arrive plus à contrôler… On décide de retourner à la maternité
Je vous avoue que c’est dur de voir sa femme pleurer notamment à cause de la douleur mais je sens qu’il y a de la fatigue physique et psychologique… (moi mon seul remède c’est l’humour, alors photo 😉 )

Je souris, mais je souris jaune…
là je vois ma femme craquer nerveusement, c’est dur de se sentir inutile… j’aurai dû faire obstétricien

Arrivé sur place, elle à re-droit aux analyses et c’est est à presque 2h plus tard qu’on lui annonce avec soulagement qu’elle va recevoir son shoot de péridurale.

Ceci fait, elle se détend…
NB: pendant la pose de la péridurale le papa ne peut pas être là… du coup je suis parti me faire un petit McDo juste en face de la maternité 😀

C’est bon, la junkie a reçu son shoot

Je reviens 25min après, elle est shootée, détendue… tout va bien.

21h45 une étudiante sage femme arrive et ausculte ma femme, elle est à 6, on est plutôt content, ça avance bien.
15 minutes après, elle revient avec la sage femme qui sourit et lui demande de refaire l’auscultation. L’étudiante rétorque qu’elle vient de le faire mais sa tutrice insiste…

« 9 ! »

En 15minutes c’est record du monde, c’est parti mon kiki !

Enfin !
Voilà sa petite tête et maman soulagée

22H19 Je vois mon fils naitre, oui j’ai tout vu (j’avais en partie vu le premier) mais c’est une chose unique et côté désacralisation c’était fait il y a bien longtemps (la fameuse gastro de 2004)

 Je vous avouerai que malgré le fait que j’ai un bébé dans les bras j’ai encore du mal à réaliser, il est là mais pas encore dans mon quotidien…

Un papa heureux qui plane mais qui ne réalise pas vraiment

La suite de l’histoire des premiers jours… d’ici quelques jours 😉

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jean

Papa "génération Club Do" ou papa-geek pour les intimes, je suis un papa qui se dit moderne : Je fais le ménage, la vaisselle, j’emmène le gosse à l'école et je consacre mes weekend à son éducation.

Ma passion : les mangas, les jeux-vidéo et tout ce qui est techno... j'essaie d'éduquer mon fils de façon à ce qu'il ait la chance de vivre tout ce qui a fait la joie de ma jeunesse tout en le laissant s'épanouir avec ses propres expériences...

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