Plus de liberté en CP ?
Fini la maternelle… Mon grand est désormais en CP. On ne plaisante plus, cette fois, c’est pour de bon, loulou est lancé sur la montagne russe de l’école « des grands » !
A bientôt 6 ans, il ressent ce besoin de nous montrer qu’il est un grand et qu’il faut lui laisser plus de liberté. Où est la limite entre le trop et le trop peu ? Pas de chance pour lui, ma grossesse m’a rendu maman poule plus que de raison ! J’ai toujours eu des craintes quand il devait faire des sorties scolaires par exemple (« et si la maîtresse le perdait de vue ? » » Et si il s’égarait? » « Et s’il croisait le chemin de quelqu’un qui lui veut du mal? »), du coup, il a passé ses années de maternelle à faire des sorties avec une balise GPS sur lui !
A 6 ans, il aimerait que je lui fasse confiance pour aller seul / rentrer seul de l’école. Bien sûr, c’est impensable pour moi. Je vois des enfants seuls dans la rue aller et venir en me demandant si leurs parents sont angoissés ou s’ils ont une confiance aveugle en eux et ne craignent pas les dangers qui les guettent dehors. En ce qui me concerne, le « ça n’arrive qu’aux autres », je n’y crois pas. J’ai connu trop de situation que je pensais ne jamais vivre m’arriver pour y croire.
Certains enfants prennent les escaliers seuls, il voit les copains le faire, il aimerait aussi… Mais je ne peux m’empêcher de penser « Et s’il croisait quelqu’un de malintentionné ? » Il y a un médecin dans notre immeuble, les gens peuvent donc entrer sans habiter là. Pas chez moi, mais je connais plusieurs personnes qui se sont faites agresser alors qu’elles arrivaient chez elles… (Il faut se méfier des gens qui profitent de votre passage pour entrer avec vous…). Du coup,impossible de le laisser prendre cette autonomie là.
J’aimerais pouvoir lui laisser plus de libertés… mais sous contrôle. A son âge il me semble que c’est obligatoire. Je le laisse parfois aller devant, acheter le pain dans la boulangerie qui est au bout de la rue où on se promène. Il a la monnaie, demande son pain, donne l’argent, récupère la monnaie… Il est content. je sais qu’il aimerait plus, mais c’est un pas en avant pour lui comme pour moi.
Avec son petit frère qui arrive dans quelques semaines, j’avoue que je tire profit de la situation : finalement, 6 ans d’écart, ça peut avoir des avantages ! La douche ? Je lui prépare l’eau, ce dont il a besoin et je le laisse se doucher. Il peut se laver seul, sortir, se sécher seul et enfiler son pyjama avant de venir au salon. Il aime bien et moi aussi.
Notre enfance influence-t-elle celle de nos enfants ?
Dans mes souvenirs d’enfance,j’ai toujours été assez protégée par mes parents, surtout par ma mère. Elle ne travaillait pas, il lui était donc facile de ne jamais nous laisser ma soeur et moi à la cantine et d’être à la maison quand nous rentrions de l’école. Bref, jusqu’à l’âge de 14 ans, âge que j’avais quand ma mère a commencé à travailler,j’ai été cocoonée, peut-être un peu trop à mon goût parfois. (Et oui, les copines avaient la maison pour elles seules jusqu’au soir).
Même après, il y a eu un long moment avant que je puisse sortir avec des amis. J’ai le souvenir d’une séance de cinéma loupée pour aller voir Titanic avec les copines… J’ai du les écouter en parler entre elles, me sentant mise à l’écart, alors que le cinéma était à 3 stations de métro du lycée… Avec le recul, mes parents admettent avoir un peu forcé. J’avais 17 ans, mais ils avaient peur pour moi. je les comprends mieux aujourd’hui, mais je me demande si une part de moi n’a pas été influencée par mon enfance et la protection que mes parents m’ont donnée durant ces années…
Mais voilà, ça ne se passera pas ainsi pour mes enfants. Je travaille et même si je suis bien entourée (parents à côté), j’ai bien compris ces derniers mois qu’il était plus que temps d’apprendre à ne pas compter trop sur eux. Bien sûr, ils sont prêts à aider, mais je ne veux pas les « coincer » avec un enfant qui n’est pas de leur responsabilité. ils ont déjà donné avec ma sœur et moi. Il est temps qu’ils profitent d’un temps de pur plaisir, sans contraintes avec leurs petits enfants.
A moi d’apprendre à avoir confiance en mon fils et en l’école etc pour être capable de le laisser plus à la cantine et le laisser sans trembler au centre de loisirs durant les vacances…
Et vous ? Plutôt maman/papa poule ou maman/papa cool ?
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L’entrée au CP, c’est un cap : fini la Maternelle ! J’ai la chance que mes loulous ne me réclament pas plus de liberté et de responsabilité car je reconnais que j’ai du mal à lâcher du lest.
mon loulou est rentré en CP. en lisant l’article ,les appréhensions,les craintes je me retrouve.
je le surprotège peut être un peu mais le monde dans lequel nous vivons est plein de dangers. je connais mon fils mais il peut faire de mauvaises rencontres donc je veille .
Michèle